Keleketla est au départ le nom d'une bibliothèque indépendante à Johannesburg, en Afrique du Sud. Aux manettes de ce projet, deux londoniens, Matt Black et Jonathan More, fondateurs du label Ninja Tune et du collectif Coldcut. Le duo a fait appel à un panel de musiciens sud-africains, ainsi qu'au regretté Tony Allen, ou encore le collectif Antibalas. Avec de tels noms au générique, inutile de préciser que l'afrobeat va irriguer l'album.
Mais la musique de Fela ne saurait résumer l'album, qui dresse des ponts sonores entre l'underground londonien et les chants révolutionnaires de Johannesburg, tout en visitant le panel des sonorités africaines. Porté par la puissance de ses orchestrations cuivrées, Keleketla ("réponse" en langage sepedi) brille de la multiplicité de ses influences.