Watermelon Slim, "Traveling man"

Ce double album "live" est peut-être la meilleure introduction au blues de ce septuagénaire à la carrière dont le succès a tardé à venir, mais couvert d'éloges depuis une quinzaine d'années. A l'excellence de sa technique, l'artiste ajoute le commentaire social. Vétéran de la guerre du Vietnam, il a toujours chanté le quotidien des petites gens. Et ces deux concerts, enregistrés à Oklahoma City et à Norman (Oklahoma), le captent dans des petites salles, dans une ambiance intime et authentique. Seul à la guitare, à l'harmonica et au chant, Watermelon Slim revisite son répertoire de manière dépouillée, en totale communion avec son public, d'autant que l'improvisation est de mise et que son show n'est pas identique d'un soir à l'autre.

Au menu, quelques reprises, notamment de son héros Fred McDowell (61 highway blues, Frisco line), auquel il rend d'ailleurs hommage sur Northern blues. Mentionnons aussi le Smokestack lightning, emprunté à Howlin' Wolf. Mais ses propres compositions ont la part du lion (mentionnons Holler #4 et Dark genius) ne déparent pas ce double live à écouter absolument.